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Editorial de la semaine

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« Il nous a placé dans le Royaume de son Fils bien-aimé » 

Jésus est aussi bien celui qui demande à Jean le baptême que celui qui chasse les vendeurs du Temple. En toute circonstance, il agit dans la droite ligne du Règne de Dieu. Tout en ce monde trouve dans une telle orientation sa fécondité et son accomplissement. Jésus révèle jour après jour la volonté du Père. Chacune de ses actions en est une expression particulière : il guérit les malades, purifie les pécheurs, fait de sa vie une offrande sans réserve à l’heure de la passion, de sa mort et de sa résurrection. 

Aucun récit évangélique ne communique à lui seul Le dessein de salut manifesté par Jésus. Il n’est pas seulement un prédicateur édifiant, un prophète accompli, une source intarissable de sagesse …  Jésus ne se contente pas de confirmer ce à quoi peut légitimement prétendre notre humanité :  il entrouvre les portes du Royaume. Il nous communique déjà en ce monde l’assurance d’une foi simple et sublime, légère et capable de déplacer les montagnes de l’indifférence, juste et source de compassion.

En observant l’humanité de Jésus nous découvrons un humanisme divinement orienté. Une humanité qui reconnaît dépendre affectueusement d’un Autre. Heureuse dépendance sans lien de subordination entravant le plein accomplissement de son humanité. Tout vient du Père et en lui le Fils se complait dans la communion de l’Esprit. Tout est de Lui, tout est pour Lui et il est pour nous, pour que nos pas ne défaillent pas, pour que nous ne nous trompions durablement lorsque nous nous enlisons dans l’incertitude, l’aléatoire, le précaire. 

Le règne divin n’est ni provisoire, ni purement fonctionnel. Il n’est pas attentatoire à notre liberté mais au contraire la garantie.    Le christianisme n’est ni une fuite du monde ni une sublimité exaltée mais la reconnaissance d’une œuvre divine qui ne se justifie pas par une nécessité logique implacable mais par un élan d’amour, de bienveillance et de sollicitude. 

« Le Père nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière.  Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour ; en lui nous sommes délivrés, nos péchés sont pardonnés. » (Col. 1,12 sq)

Ce que le Père accomplit est clairement orienté vers nous ! « Notre Père que ton règne vienne » affirmons-nous en retour.  Tout est dit. Le règne de Dieu pour advenir doit être intérieurement désiré. Le Règne de Dieu n’est pas un espace imaginaire. Il advient lorsque Dieu est recherché pour lui-même, là où s’établit la charité, l’hospitalité, la bienveillance. Le règne de Dieu produit à chaque génération des œuvres. A titre d’exemple, écrit le pape Léon XIV, « les Ursulines, les moniales de la Compagnie de Marie-Notre-Dame et beaucoup d’autres, fondées principalement au XVIII et XIX siècles, ont occupé des espaces où l’État était absent. Elles créèrent des écoles dans les petits villages, les banlieues et les quartiers populaires. L’instruction des filles, en particulier, devint une priorité. Les religieuses alphabétisaient, évangélisaient, s’occupaient des questions pratiques de la vie quotidienne, élevaient l’esprit par la culture des arts et, surtout, formaient les consciences. Leur pédagogie était simple : proximité, patience, douceur. » (Dilexi te §71)

                                                                                             Michel Esposito, curé

Auteur :Sébastien Delprat

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